Dans une démarche qui pourrait remodeler le paysage énergétique du Minnesota, Xcel Energy a proposé un plan ambitieux visant à construire près de 800 mégawatts de systèmes d’énergie solaire et de stockage. En tant qu’acteur majeur de l’industrie énergétique, la décision de Xcel d’investir dans le « déploiement rapide » des ressources énergétiques décentralisées est notable, mais soulève des questions et des préoccupations critiques en raison de sa position ancrée sur le marché de l’énergie.
Les systèmes énergétiques décentralisés, tels que les installations solaires axées sur la communauté couplées au stockage de batteries, sont connus pour offrir des solutions énergétiques rapides et propres. Ces systèmes offrent une valeur immense en améliorant la résilience du réseau, notamment en cas de pannes. Notamment, une étude significative de 2020 a révélé les avantages financiers liés à une adoption plus large des solutions énergétiques décentralisées, soulignant des économies potentielles pour les consommateurs dépassant le demi-billion de dollars.
La stratégie de Xcel tourne autour de la gestion de ces unités solaires et de stockage en tant que « centrale électrique virtuelle », une méthode utilisée de manière efficace dans des États comme la Californie et le Texas. Grâce à cela, les ressources énergétiques dispersées aident collectivement le réseau en soutenant l’approvisionnement en énergie, la capacité et la régulation, et les clients bénéficient de factures d’énergie plus basses. Cependant, de tels modèles collaboratifs n’exigent pas nécessairement une gestion monopolistique. Au contraire, ils peuvent décentraliser avec succès les avantages et la richesse grâce à la propriété localisée.
Malgré la promesse d’une énergie propre plus équitable, l’intention de Xcel de conserver la propriété de ces nouvelles ressources pose un défi. En le faisant, ils sécurisent des rendements financiers substantiels et sans risque – jusqu’à 10% – pour les actionnaires. Des recherches d’institutions réputées telles que Carnegie Mellon et l’UC Berkeley mettent en garde contre le risque que ces profits entraînent une hausse des prix de l’électricité, écho aux sentiments exprimés par d’anciens dirigeants de services publics.